Parcours des Arts en Fête. Wirikuta accueille Marie D, le duo Kinkin et Vito La Rocca

L’atelier de poterie Wirikuta est membre du collectif d’artisans d’art et galeries d’art de l’association Symp’art. Cette association gère plusieurs projets dont le Parcours des Arts Grenoble (PAG) et l’évènement Parcours des arts en fête.

Je vous explique d’abord le Parcours des Arts si vous ne connaissez pas. Il s’agit un petit circuit touristique à réaliser dans le vieux Grenoble, de galeries en ateliers d’artiste. Il existe un petit dépliant avec une carte et des pastilles numérotées pour se guider du quartier Mutualité/Antiquaires au bout de la rue St Laurent. En général on est tous ouverts en semaine et chaque 1er samedi du mois.

joli logo avec le lien des deux rives
les brochures du Parcours des Arts Grenoble (nouvelle version bientôt dispo)
Le circuit avec les différentes pastilles

Parcours des arts en fête le premier weekend d’avril : musique, dessin, sculpture et poésie!

Le Parcours des Arts en fête va démarrer vendredi 31 mars par trente vernissages-apéros simultanés. Vous ne pourrez pas être partout à la fois, il faudra choisir. Chaque galerie et atelier participant a invité un artiste à exposer dans ses murs pour le weekend. Dans mon atelier, j’accueille Marie D, alias Marie-France De Marchi, que j’ai connue à l’Arlequin d’Argile.

Elle exposera des peintures et des sculptures en grès qui se marieront avec mes objets des arts de la table en grès.

Il ne faut pas manquer les déambulations musicales et la déclamation de poésie qui vont accompagner le circuit de visite le samedi 1er avril et dimanche 2 avril 2023 après midi. Samedi 1er avril, la déambulation terminera son parcours chez moi, à l’atelier Wirikuta vers 16h30. Le duo Kinkin aura amené la foule jusqu’à l’atelier et on essaiera de faire rentrer tout le monde dedans. C’est à ce moment que Vito La Rocca déclamera un poème de l’illustre poète mexicain Mario Santiago Papasquiaro dont je vous laisse ici apprécier la lecture.

Dans le vestibule des nuages

Pour Patricia Rodríguez Acosta
Parce que nous sommes tous,
Nous sommes tous
Nous sommes tous les enfants de,
Nous sommes tous les enfants
D’une fleur lumineuse et colorée,
Une fleur flamboyante
Et il n’y a personne
Il n’y a personne
Qui regrette ce que nous sommes

Chanson Huichol

Ma patrie est ce cactus juteux que je déchire de la bouche même du désert
:: Lophophora Williamsii ::
/ Univers de boutons fleurissant à même les paumes de mes mains /
Mon destin saute et danse
Comme un chien lorsqu’il reçoit la bénédiction ponctuelle de sa nourriture
La langue de Dieu m’embrasse fermement
Puis elle tourne & va & revient
Comme elle dévore la ruche de mes pupilles
Il pleut
& la seule trace du déluge
Est cette terre que je foule aujourd’hui
Au loin
je ne vois que le fruit vivant de mon âme
Mes ancêtres – pèlerins – m’indiquent le chemin / en me chatouillant
La sueur de mes molécules
Enflamme le rêve nécessaire
Pour que l’intrinsèque cécité de mes pieds soit
toujours boussole et force motrice
Pendant une seconde, la substance de la beauté
((luciole éphémère))
Se pose sur mes cheveux
Quel vent noir pourrait barrer ma voie
Ou s’abattre sur ma voix pour la faire taire ?
Le ventre de mes dents mâche sans cesse sa propre pulpe
Je vole : gazouille : roucoule : hurle : éclabousse : féconde : je me presse, m’exprime & me détache
Je porte en moi l’écho d’un élan insoupçonnable
Semence lunaire / source de migrations
Argile bourbier d’ovules/ Visions et rochers
Racine qui perce et s’évapore
Dans le vestibule des nuages
Sous l’éclat de l’éclair
Prêt à bondir et à baiser l’aube-sabot du cerf
Qui caresse le tendre coeur de Wirikuta.

Mario Santiago Papasquiaro
Mont Wirikuta
Lophophora Williamsi, Peyotl





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